De la poésie ?

Le château me semble bien désert ce soir...

Mais ce n'est pas une raison, donc:


Rituel


Une pièce obscure
Un vieux chaudron
Une odeur de sulfure
Un crâne de dragon

Dans l'antre du mage
Quelque chose se prépare
Un bien étrange breuvage
Où patauge un lézard

Se forment des bulles
À la surface du liquide
Le mage psalmodie une formule
Il a le regard vide

Soudain une explosion
Une colonne de fumée
S'échappe de la potion
Le lézard s'est évaporé

La potion s'épaissit
La fumée se dissout
Le lézard ressurgit
Le mage est pris de toux

Le lézard a changé
Il a légèrement grossi
Des ailes lui ont poussé
Il les agite et fuit

Il ne va pas loin
Il est encore fragile
Se pose devant le magicien
Paraît très docile

Il ouvre sa gueule miniature
Laisse échapper de la fumée
Qui présage de flammes futures
Dans quelques années

Le magicien a réussi
Le lézard a subi la transformation
Mais est resté son ami
Et même dragon restera son compagnon

Autre soir, autre poème...


Douleur


Sublime torture
Douce souffrance
Délicates blessures
Cris dans le silence

Tu souffres le martyre
La douleur est infinie
Tu ne vas pas mourir
Car ce n'est pas fini

Des aiguilles plantées
Plantées dans ta chair
Tu continues de hurler
Les poumons sans air

Le supplice continue
Ta chair est mordue
Coupées, lacérée
Par les lames nues

Ton crâne est ouvert
Son contenu exposé
À ton tortionnaire
Qui sait s'amuser

Dans ton cerveau
Une épine se plante
Dans tes os
Une plainte lancinante

Le supplice se perpétue
Depuis trop longtemps
Tu as désormais perdu
La notion du temps

Je vais te rassurer:
Non, je ne me suis jamais fait torturer à la mode moyen-âgeuse.

Mais, je crois que je vais commencer à m'inquiéter de mon état mental...

Le poème d'aujourd'hui arrive plus tôt !


Temps


Le temps le poursuit
À cause de ses erreurs
Inlassablement il le fuit
Il en a trop peur

Il voulait éviter une mort
Ce fut pour lui trop tentant
Il a ainsi scellé son sort
En jouant avec le temps

Sans cesse il doit fuir
Pour réparer ses erreurs
Ou il devra mourir
Dans la douleur

Il croyait l'avoir semé
Dans un labyrinthe perdu
Mais il s'était trompé
Et reprit sa fuite éperdue

Il n'a plus le choix
Plus d'échappatoire possible
Il est la proie
Pour toujours une cible

Maintenant il est prêt
À combattre pour sa vie
Sa fuite est terminée
Un seul combat et se sera fini

Encore un beau poème

Par contre, moi aussi je me pose des questions sur ton état mental...
http://www.irl-game.fr/premium.php
Joues-tu encore à ceci ?

Celui-là, j'ai arrêté. Le premium était trop cher et sans on ne peut rien faire.

Et un poème de plus, un !


Perdu


Le regard perdu dans le vague
L'air complètement perdu
Il bafouille et divague
Mais nul ne l'a entendu

Il erre depuis longtemps déjà
Il n'a plus de foyer, plus de famille
Les guerres ont détruits son habitat
Aujoud'hui, même sa raison vacille

Sous ses yeux son fils est mort
Devant lui sa femme a été brûlée vive
Il avait seul échappé à ce terrible sort
Mais il lui semblait inutile qu'il vive

Le désespoir le faisait délirer
Il allait devenir paranoïaque
La folie commençait à le ronger
Il était déjà insomniaque

Ses yeux refusaient de se fermer
Il vivait dans la plus terrible des peurs
Parfois il lui arrivait de sommeiller
Et ses rêves n'étaient que pure horreur

Aujourd'hui il a voulu noyer son chagrin
L'alcool lui a fourni le courage nécessaire
Aujourd'hui son supplice prendra fin
La vie lui a fourni une porte vers l'enfer

Il se rend seul sur le port
Il a pris sa dernière décision
Il a rendez-vous avec la mort
(Elle l'attend au milieu des poissons)
Il va rencontrer Poséidon
Un plongeon vers la mort
Pour mettre fin à sa malédiction

Alors là, non Je proteste

Mais c'est pas bien cette fin :

Citation :

Il a rendez-vous avec la mort
Elle l'attend au milieu des poissons

Attends, tu fais un truc super sur tout le long et tu casses tout à la fin avec tes "poissons", ça fait plus poétique du tout pour le coup là ...

Enfin, je dis ça mais ce n'est que mon avis, il est super bien écrit sauf la dernière ligne qui me donne envie de pleurer (comment tu as pu massacrer ton propre chef-d'oeuvre ) ...

Je suis d'accord, les poissons sont pas géniaux.

J'avoue que sur la fin j'ai eu du mal.

Je vais donc chercher quelque chose de mieux.

Les poissons sont partis !

Merci pour ton aide !

Le poème de ce soir n'a pas pour l'instant pas de titre ! ( ce poème date d'il y a plusieurs jours, mais au moins je garde toujours un peu d'avance sur le postage)


Coup de foudre


Je l'ai rencontrée il y a des années
C'était un jour banal et sans importance
De moi elle s'était doucement approchée
À ce moment mon âme était dans la balance

Dès que je l'ai vue
Mon coeur s'est emballé
Et j'ai dès lors su
Avec qui ma vie se terminerait

Je l'ai depuis souvent cherchée
Mais la retrouver n'est pas facile
Une seule fois nos regards se sont croisés
cela n'a duré que le temps d'un battement de cils

Mais ce regard a suffi
À changer mon essence
Il a transformé ma vie
Il lui a donné un sens

Pour revoir son visage
À jamais fixé dans ma mémoire
J'ai entamé un long voyage
D'errance seul dans le noir

Je fus à ses charmes trop sensible
J'ai laissé derrière moi ma famille
Pour la rejoindre aussi tôt que possible
La Mort est une belle jeune fille

Magnifique
On dirait que ça t'es vraiment arrivé

Ce poème m'a vraiment touché.
C'est maintenant mon préféré.
Je te tire mon chapeau Aelith


ps: superbe allusion au dernier vers
ps2: je comprends qu'avec un poème d'une telle classe, tu aies du mal à trouver un titre

Titre adopté !

La fin est déjà sous-entendue dès le début et l'écriture du poème a débuté par le dernier vers qui est ma signature donc à la fin du post donc c'est normal qu'il soit à la fin. Je clair ne pas ?

Pas d'introduction cette fois-ci, je suis trop fatigué...


Liberté


Je suis différent
Nul ne le voit
Nul ne le sent
Il n'y a que moi

J'ai découvert que mon âme est une ombre
Que je n'étais pas celui que je croyais
J'ai accepté mon côté le plus sombre
Et dans la nuit je me suis transformé

Je suis devenu un démon
J'ai des griffes et des crocs
J'ai des cornes sur le front
J'ai des ailes dans le dos

Je n'ai plus ni dieu, ni maître
Ne suis plus un être servile
Ne suis plus en train de paître
comme un simple agneau docile

J'ai goûté à la liberté
Je ne sers plus d'être supérieur
Ne plus rien m'imposer
Tel est mon plus grand bonheur

Je suis né pour répandre la douleur
J'ai trouvé le sens de mon existence
Pour l'éternité répandre l'horreur
À jamais offrir la souffrance

Je parcours la nuit
Je cours après les imprudents
Je les poursuis
Je les assassine sauvagement

Telle est ma vie
Sans limites ni règlement
Ainsi que je l'ai choisie
Je vis enfin librement

Toujours aussi beau
La 3e strophe ressemble à un morceau des paroles de HRH.
C'est voulu

C'est voulu !

Faut bien trouver l'inspiration quelque part !

Mais ce soir l'inspiration est bien cachée !

Edit: parfois mon inspiration se voit dans le résultat (comme ce soir), parfois non !

L'inspiration se cache de plus en plus mais...


Fontaine


Il se rend près d'une fontaine
Y plonge ses mains gantées
S'abreuve pour étancher sa haine
Et ne plus être assoiffé

Le précieux liquide
Redonne de la couleur
À son teint livide
Calme sa douleur

La nuit n'est pas finie
Il a besoin de cet élixir
Pour prolonger sa vie
Pour qu'elle ne puisse se finir

Il a fallu plusieurs sacrifices
Pour le satisfaire aujourd'hui
Mais c'en est fini du supplice
Jusqu'à la prochaine nuit

Il s'en retourne à la fontaine
Pour une dernière rasade du liquide vermeil
Il va une fois encore noyer sa peine
Et attendre le coucher du Soleil

Pas de commentaires ?

Tant pis, je continue quand même:


Guerre


Le Soleil est en fuite
La pluie tombe
Sur la ville détruite
Ravagée par les bombes

Dans les ruines tu te promènes
Autour de toi débris et décombres
Devant les conséquences de la haine
Tu es dans le désespoir le plus sombre

Tu contemples la désolation
Les ravages de la guerre
Tu n'as qu'une question
L'enfer est-il sur Terre ?

Tu entres dans une maison dévastée
Dans un coin les restes d'un ours en peluche
Te prouvent que nul n'a été épargné
Il n'a plus aucun être vivant dans cette ruche

Plus rien ne bouge, plus d'activité
Seul le vent vient encore troubler ce lieu mort
La guerre s'est déplacée
Et elle continue à tuer encore et encore

C'est un cycle infernal
Qui est né avec l'humain
Aussi vieux que le Mal
Qui ne connait pas de fin

Poème plus moderne et d'actualité à ce qu'il me semble